Sortir du nucléaire: « inacceptable feu vert » du gouvernement au projet Iter

Le réseau Sortir du nucléaire a dénoncé lundi l' »inacceptable feu vert » du gouvernement à Iter, projet de réacteur expérimental international à fusion nucléaire en construction à Cadarache (Bouches-du-Rhône) dont le décret d’autorisation est paru au Journal officiel. AFP  le 12.11.2012

« Par son soutien à cette dangereuse chimère technologique, aussi coûteuse qu’inutile, (le gouvernement) confirme sa politique du fait accompli et sa vision bien particulière de la transition énergétique », a affirmé l’organisation antinucléaire dans un communiqué.

EPR, ITER, ASTRID…circulez! y a rien à voir, le Gouvernement décide du tout nucléaire comme avant..
Alors que le débat national sur l’énergie n’a pas encore commencé, le Gouvernement a cependant choisi d’autoriser, par un décret du 9 novembre 2012, la création du projet « ITER ». Georges Charpak; prix Nobel de physique pensait que de ce réacteur nucléaire est  « hors de prix et inutilisable ».

Samedi est paru au Journal officiel un décret autorisant l’organisation internationale Iter à créer une installation nucléaire de base près du site de Cadarache, sur la commune de Saint-Paul-lez-Durance (Bouches-du-Rhône), assorti de l’avis favorable de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Projet étalé sur 35 ans, Iter, qui vise à faire de la fusion thermonucléaire une source d’énergie illimitée en produisant des températures de l’ordre de 100 millions de degrés, se veut une solution de rechange à la fission de noyaux d’atome lourds des centrales actuelles, source de déchets.
Le chantier a débuté en août 2010, mais l’obtention d’un premier plasma n’est pas attendue avant fin 2020.
« Iter va venir s’ajouter à la liste des projets nucléaires pharaoniques et voués à l’échec, tels Superphénix et le réacteur EPR », estime le Réseau Sortir du nucléaire, qualifiant le projet de « gouffre financier » et de « dangereuse chimère technologique ».
Depuis son lancement, le projet a vu son coût tripler. En 2011, Iter Organization avait chiffré le coût à environ 12,9 milliards d’euros.

« Il y a des retombées économiques pour notre pays considérables et surtout c’est un projet de recherche », a rétorqué lundi la ministre de l’Ecologie Delphine Batho au micro de RTL.
« Iter, c’est un engagement international de la France, c’est un projet qui implique aussi le Japon, les Etats-Unis, la Chine, l’Inde », a-t-elle ajouté, précisant que « la France participe pour 9% à ce projet, dans son financement ».

 

Jeudi: En fait, la France participe pour 20% des financements européens dans  ce projet, voir 1er article ci dessous 

Voir aussi:  ITER: Le parlement européen rallonge de 650 millions d’euros

http://www.terraeco.net/Quand-Georges-Charpak-s-opposait,12719.html

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