Ligne à très haute tension de l’EPR: la résistance d’irréductibles éleveurs

Le Chefresne (Manche) – Du haut de leurs tracteurs et à l’aide de recours juridiques, d’irréductibles agriculteurs normands se battent contre la ligne à très haute tension (THT) en construction dans le bocage manchois et dénoncent le mépris d’EDF qu’ils viennent de faire condamner. AFP 18 09 2012 

Je ne suis pas violent, même si je peux l’être verbalement. Je suis le petit paysan du fond de la campagne qui a gagné contre le mastodonte RTE, la filiale de l’opérateur visée, confie Yves Larsonneur, 52 ans, éleveur au Chefresne.

Héros, invincible gaulois, pot de terre contre le pot de fer selon ses pairs, l’agriculteur a fait condamner RTE à arrêter les travaux dans ses champs. Le juge des référés de Coutances a estimé la semaine dernière que l’entreprise était entrée illégalement chez lui pour y construire deux pylônes.

Une victoire pour cet éleveur sûr que sa ferme sera invendable lorsque la ligne à 400.000 volts passera au dessus de ses vaches, mais aussi pour tous les opposants à cette ligne de 163 km liée au projet d’EPR à Flamanville (Manche).

Selon RTE, environ 5% des 1.343 propriétaires concernés par la THT ont refusé de signer une convention amiable avec l’entreprise, qui souligne que c’est le premier procès qu’elle perd sur 75 intentés.

La THT, déclarée d’utilité publique, est vivement contestée par les anti-nucléaires et des élus locaux inquiets des risques que ces lignes sont soupçonnées de faire peser sur la santé humaine et sur celle des animaux, dans cet important département laitier, déjà traversé par une THT.

La mobilisation marque cependant le pas chez les élus, qui ne sont plus qu’une poignée à se battre encore, contre 35 au départ. Leur leader, l’ancien maire du Chefresne, est parti en Bolivie après avoir démissionné à la suite d’une garde à vue.

Une machine à broyer

Mais les agriculteurs sont plus que jamais mobilisés et les opposants à la nouvelle THT peuvent de plus en plus compter sur le soutien -et les témoignages- de leurs confrères concernés par la ligne déjà existante.

On n’est pas anti-THT. On se bat pour notre outil de travail, explique Martine Leroy, 53 ans, une frêle exploitante voisine de M. Larsonneur, qui estime ridicules les dédommagements proposés par RTE.

Les éleveurs affirment n’avoir suivi que de loin les heurts qui, le 24 juin, ont fait trois blessés graves chez les manifestants et deux légers côté gendarmes. C’était à Montabot, commune jouxtant le Chefresne.

Mais ils n’en sont pas moins en guerre avec RTE. Le 31 juillet, lorsque l’entreprise est arrivée chez lui, Yves Larsonneur a passé dix heures en garde à vue après une interpellation musclée. Et on est censé être en démocratie. Si j’avais été chez Poutine, je serais mort!, lâche le paysan.

Sa compagne s’est vu de son côté prescrire 21 jours d’interdiction temporaire de travail après avoir été renversée par une grue du chantier en août.

Sur leur exploitation, la tension est palpable. Les deux pylônes sont entourés de grillage et gardés par des vigiles peu accueillants. Les agriculteurs admettent se moquer d’eux de temps à autre avec leur tonne à lisier, notre seule arme, selon une éleveuse.

Ils racontent avoir chassé de chez eux des individus soupçonnés de prendre des mesures discrètement, avoir vu débarquer des dizaines de gendarmes armés jusqu’aux dents accompagnant RTE pour les relevés topographiques officiels. Ils parlent de contrôles d’identité parfois matin et soir, de fouilles de voitures, d’hélicoptères.

C’est une machine à broyer qu’on a en face, pense Mme Leroy, Mais les gens commencent à parler.

(©AFP / 18 septembre 2012 12h41) 

THT : un opposant condamné à de la prison fait appel

Un opposant à la ligne à très haute tension (THT) liée au réacteur nucléaire EPR en construction dans la Manche, condamné à de la prison en août, a fait appel de cette décision, a-t-on appris lundi auprès de son avocat. AFP 3/08/12

Cet étudiant breton de 24 ans avait été condamné le 21 août par le tribunal correctionnel de Coutances (Manche) à 3 mois de prisonpour violence sur deux gendarmes, légèrement blessés lors de heurts entre militants et force de l’ordre le 24 juin à Montabot (Manche).

 Le 21 août, le tribunal avait en parallèle annoncé la condamnation du leader de la Confédération paysanne dans la Manche, Michel Houssin, 51 ans, qui avait reconnu lors d’une autre audience, le 19 juin, avoir en mars dévissé quatre boulons d’un pylône en construction à Saint-Martin-d’Aubigny (Manche).

 Ce dernier avait annoncé le jour-même qu’il allait faire appel

 Ces deux condamnations constituaient une première, aucun opposant à cette THT de 163 km n’ayant été condamné jusqu’alors.

 Un autre opposant à cette THT, dite Cotentin-Maine, a depuis été condamné, le 23 août en correctionnelle à Laval, à une peine d’amende avec sursis pour « rébellion » lors de la dispersion par la gendarmerie d’un rassemblement organisé en Mayenne début juin.

 Les opposants aux THT redoutent des effets sur la santé des champs magnétiques qu’elles émettent, plusieurs études faisant peser des soupçons, de leucémie infantile notamment, sur ces lignes, sans que toutefois un lien de cause à effet ait été prouvé.

(Publié le 03/09/2012 à 19h33 par AFP ) 

Deux anti-THT condamnés par le tribunal correctionnel de Coutances

Ce mardi 21 août au matin, le tribunal correctionnel de Coutances a rendu deux jugements à l’encontre de deux militants anti-THT. Ouest France mardi 21 août 2012

– Michel Houssin, porte-parole de l’association Marais sous tension, avait été placé en garde à vue en mars dernier lors d’une opération de déboulonnage de pylône à Saint-Martin-d’Aubigny.
Il a été condamné à 2000€ d’amende, dont 1 000 avec sursis.
.

– L’autre militant est impliqué pour sa part dans une opération plus musclée fin juin à Montabot. Au cours d’un « week-end de résistance » où des heurts avaient éclaté entre militants anti-THT et gendarmes, faisant des blessés de part et d’autre, l’étudiant guingampais de 24 ans avait été interpellé. 

Il a été condamné par le tribunal de Coutances à 3 mois de prison avec aménagement de peine, pour violences aggravées.

Les deux anti-THT pourraient faire appel de leur décision.

TV5 Monde: Prison et amende pour deux militants opposés à une ligne à très haute tension (AFP) – 21.08.2012 

Deux opposants à la ligne à très haute tension (THT) Cotentin-Maine, un leader de la Confédération paysanne de 51 ans et un étudiant de 24 ans, ont été condamnés mardi en correctionnelle à Coutances (Manche) à une amende pour l’un et à trois mois de prison pour le second.

Le jeune homme est condamné pour « violence aggravée » sur deux gendarmes légèrement blessés lors d’une manifestation contre cette THT le 24 juin à Montabot (Manche), qui avait donné lieu à des vifs affrontements entre certains militants et les forces de l’ordre.

Lors de l’audience le 6 août, le parquet avait requis huit mois de prison, estimant que le prévenu « était bien dans le groupe participant aux violences ce jour là » mais qu’il n’était « pas établi » que le militant soit responsable précisément des blessures des deux militaires touchés.

Son avocat lui a conseillé de faire appel. Le jeune homme, qui avait déjà été condamné par le passé pour violence à l’égard de personne dépositaire de l’autorité publique, a indiqué à l’AFP qu’il n’avait pas encore pris sa décision.

« Le parquet lui-même avait abandonné les poursuites pour les blessures des deux gendarmes. Ce jugement c’est « c’est pas moi, c’est l’autre mais je suis condamné quand même », a estimé son avocat, Me Gervais Marie-Doutressoulle, interrogé par l’AFP.

Les deux gendarmes, dont un a fait l’objet d’une incapacité temporaire de travail (ITT) d’une journée, avaient indiqué avoir été blessés à la main par des coups de barres de fer. Or le prévenu n’a pas été vu avec une barre de fer. A l’issue des affrontements, les militants avaient déploré dans leur camp notamment trois blessés graves dont deux à la tête.

Yanic Soubien, vice-président Europe Ecologie les Verts (EELV) du conseil régional de Basse-Normandie, a jugé « scandaleux » le fait que l’étudiant ait été condamné. Il « paye pour tout le monde. On peut douter de l’indépendance de la justice à l’égard du lobby industriel », a-t-il réagi après le jugement.

Le leader de la Confédération paysanne dans la Manche, Michel Houssin, poursuivi de son côté pour avoir dévissé des boulons sur un pylône en construction, est condamné à payer 2.000 euros d’amende dont 1.000 avec sursis, 2.500 euros de dédommagement à RTE, la filiale d’EDF qui gère les THT, et 800 euros de remboursement de frais de justice.

Lors de l’audience le 19 juin, le parquet avait requis 3.000 euros d’amende dont 2.000 avec sursis et RTE avait réclamé 5.100 euros de dédommagement.

A la barre, M. Houssin avait reconnu avoir, le 18 mars, « symboliquement » déboulonné quatre boulons d’un pylône en construction, à Saint-Martin-d’Aubigny (Manche). Le syndicaliste a indiqué compter faire appel.

La THT Cotentin-Maine doit acheminer sur 163 km l’électricité du réacteur EPR en construction à Flamanville (Manche). Plusieurs études font peser des soupçons sur les effets des THT sur la santé mais le lien n’a jamais été prouvé.

« La plupart des magistrats font très bien leur travail. Ici (à Coutances) on est dans l’exception dès qu’il s’agit d’Areva ou d’EDF », a ajouté Me Doutressoulle, qui défendait aussi M. Houssin.

L’ancien porte-parole de la Confédération paysanne François Dufour, vice-président EELV de Basse-Normandie a pour sa part regretté que « le changement dans ce domaine là n’existe pas » malgré l’alternance politique.

 © 2012 AFP

La THT et la démocratie fortement questionnés au Tribunal de Coutances avec le procès d’un militant anti THT

La Presse de la Manche et Ouest France rapportent l’audience du 6 Aout qui a vu la comparution du seul militant interpellé par les gendarmes mobiles  à Montabot ( près du Chefresne)  le 24 juin dernier.  Plus de 70 militants lui ont apporté leur soutien en assistant à son procès. La substitut de Procureur de la République a requis 10 mois de prison. Le jugement sera rendu le 21 Aout prochain le même jour que le rendu du jugement pour un autre militant.

Extrait La Presse de la Manche 7 08 2012

Extrait

La Presse de la Manche

Les anti-THT à la barre,  Ouest-France, le 7/08/2012

Les militants anti-THT étaient nombreux hier devant le tribunal de Coutances pour soutenir un des leurs.

« Mon client est un bouc émissaire », plaide Maître Gervais Marie-Doutresoulle pour défendre son client, un jeune de 24 ans accusé de violence aggravé sur une gendarme lors de la manifestation anti-THT du 24 juin 2012 à Montabot.
Le tribunal de Coutances était lundi 6 août le lieu de rassemblement des militants anti-THT. Ils étaient plus de 80 à être venu soutenir un de leur ami. Arrivés à 13 h devant le tribunal, ils ont déployé des bannières sur les échafaudages des travaux et monté un stand pour se restaurer.
Les militants ont ensuite pris place au sein de la salle d’audience du tribunal. Les deux avocats du jeune homme ont accentué leur plaidoirie sur la réaction démesurée des forces de l’ordre ce jour-là parlant de 
« force du désordre et de la destruction publique ». Ils sont revenus longuement sur le problème de la THT dans le Cotentin et plus largement sur le débat nucléaire en France. Ils ont également fait auditionner un médecin urgentiste présent le jour de la manifestation pour évoquer « la trentaine de blessé dont 3 graves » que l’on tait « pour incriminer le prévenu d’entorses aux doigts de deux gendarmes ».
Le procureur a, lui, requis 8 mois de peine ferme, avec interdiction de territoire sur 4 départements (Mayenne, Ille-et-Vilaine, Calvados et Manche). Elle le reconnaît coupable indirectement de violence de par sa participation active à cette manifestation. Le jugement sera rendu en délibère le 21 août.

 

Ligne THT: huit mois requis pour violence contre un opposant

Huit mois de prison ont été requis lundi contre un militant opposé au projet de ligne à très haute tension Cotentin-Maine accusé de violences contre les gendarmes le 24 juin lors d’une manifestation à Montabot (Manche) qui avait donné lieu à de vifs affrontements. Le tribunal correctionnel de Coutances a mis sa décision en délibéré au 21 août. AFP 6 Aout 2012 

L’étudiant breton de 24 ans « était bien dans le groupe participant aux violences (contre les forces de l’ordre le 24 juin ndlr). Il était en première ligne (…) Il a été vu avec des pierres et autres objets (…) », a dit la substitut du procureur de la République à Coutances Lydie Warolin.

Il n’est toutefois « pas établi » que le militant antinucléaire, déjà condamné pour violence à l’égard de personne dépositaire de l’autorité publique, soit directement responsable des deux blessés légers, à la main, recensés côté gendarmes ce jour-là, selon le parquet. L’un d’eux avait eu un jour d’ITT.

Le parquet a aussi demandé qu’il soit interdit au prévenu de se trouver dans les départements où la ligne THT Cotentin-Maine est en construction (Manche, Mayenne, Ille-et-Vilaine, Calvados).

Le jeune homme ne reconnaît pas les faits et dit avoir été muni seulement d’un bâton mais pour l’aider à marcher dans les sentiers du bocage où se déroulait la manifestation. Il a admis avoir porté masque à gaz et lunettes de plongée « pour se protéger des gaz lacrimogène ».

Ses avocats ont demandé la relaxe. Sur une video présentée au tribunal, « on voit bien qu’il n’était pas armé » au moment de son interpellation, a plaidé Me Gervais Marie-Doutressoulle. « On veut en faire un bouc émissaire (…) dans un pays où le fait d’être contre le nucléaire est suspect », a-t-il ajouté.

« Vingt cinq à trente blessés, dont trois graves (côté militants), c’est peanuts comparé aux entorses aux doigts des gendarmes ? », a demandé l’avocat accusant le parquet d’immobilisme, devant une salle d’audience bien remplie. La police a compté 70 militants.

« Mais c’était les forces du désordre public ce jour là. Pourquoi une telle répression au beau milieu du bocage? », a-t-il interrogé évoquant un « piège tendu aux militants par le préfet et le commandant de gendarmerie ».

La défense a appelé à la barre le médecin qui était chargé d’organiser les secours au SAMU ce jour là, Damien Sineux. Selon lui deux des blessés graves sont loin d’avoir retrouvé pour l’heure le plein usage d’un oeil et un troisième devra patienter un an avant de retrouver la sensibilité de deux doigts d’une main après une opération.

Le médecin qui est le beau-frère d’un agriculteur interpellé mardi au Chefresne (Manche) pour opposition aux travaux de la THT, a estimé les blessures « compatibles avec un tir tendu de grenade » lacrymogène. Aucune plainte n’a toutefois été déposée contre les forces de l’ordre.

Le 24 juin, opposants à la ligne à la THT et forces de l’ordre se sont affrontés pendant moins d’une heure à Montabot, où des centaines de militants avaient monté un « camp de résistance ».

Selon la préfecture, ces heurts n’avaient pas fait de blessé grave, même si un militant a été blessé à la tête selon elle. Il n’y avait eu qu’une interpellation.

Les opposants à la THT, qui doit acheminer l’électricité du réacteur EPR en construction à Flamanville (Manche), redoutent les effets sur la santé dont sont soupçonnées les lignes à très haute tension.

© 2012 AFP

EPR-THT-Justice: les opposants face aux puissants, la machine à réprimer se met en place.

Demain 6 août 2012,Tribunal de Grande Instance de Coutances,  à partir de 13h. Rassemblement de solidarité avec l’interpellé du 24 juin à Montabot, arrêté lors du WE de résistance aux lignes THT. (info du samedi 4 août 2012)

 « Participation à un attroupement armé, non dispersion, violences » sont les faits pour lesquels est poursuivi un militant antinucléaire ayant participé au WE de résistance qui s’est déroulé au Chefresne du 22 au 24 juin 2012.

Ce qu’on lui reproche : une entorse au doigt d’un gendarme et des contusions à la main d’un autre, alors qu’il ne correspond pas à la description de la personne mise en cause par ces gendarmes.

Ce qui est reproché au militant est bien de participer à une lutte antinucléaire légitime contre les lignes THT. Une lutte que RTE, filiale du producteur d’énergie nucléaire EDF, ne peut accepter quitte à enfreindre la loi sous prétexte d’une signature ministérielle au bas d’un arrêté.

Trois tribunaux de l’Ouest ont dèjà un agenda bien rempli avec la répression des antinucléaires:

Après Michel Houssin, paysan travailleur, un autre  accusé  sera jugé demain

6 août 2012 : 14h, tribunal de Coutances
procès de l’interpellé du 24 juin à Montabot.

21 août : Tribunal de Coutances, verdict du procès du 19 juin pour Michel Houssin.

23 août : 14h, tribunal de Laval
Procès du militant blessé puis interpellé le 2 juin à Saint Pierre des Landes.

23 novembre : 9h, tribunal de Laval
procès du militant arrêté le 10 juillet pour des faits remontant au 4 juillet.

9 octobre : Procès à Cherbourg de 3 personnes
suite aux actions menées près de Valognes le 23 novembre 2011.

La machine à réprimer se met en place:

  • la fabrication du délit pour les opposants
  • la protection et l’impunité pour les puissants et les lobbies

Elle va avec la terreur qui s’installe dans le département de la Manche contre tout ce qui ressemble à une opposition anti- nucléaire ou à une contestation des pratiques anti démocratiques de l’Etat…

Si le pouvoir socialiste le voulait, il pourrait   accéder aux demandes de médiation, et enrayer ainsi le processus délétère de provocation-violence-sanction mis en place sous Sarkozy. Mais je crois que Jeudi rêve en ce moment….

Voir: Marche pacifique anti-THT et affrontements au Chefresne: l’urgence d’une médiation 

 PS:

1- D’où quelle vienne la violence volontaire est à proscrire. L’opposition  non violente est une démarche exigeante, voir à ce sujet:

Non violence: Que lire cet été? avec Stéphane Hessel auteur d’ “Engagez-vous!”

2- Les Autorités passent sous silence les violences subies par les manifestant lors de la Bataille de Montabot du 24 juin où on a dénombré 25 blessés du coté des manifestants.

https://leblogdejeudi.wordpress.com/2012/08/05/retour-sur-le-week-end-de-resistance-a-la-ligne-tht-par-quelques-un-es-du-groupe-medical/

Y aura t il un seul parlementaire PS à s’exprimer publiquement contre de tels agissements policiers??? C’est à désespérer de la gauche …

EPR-THT : Au pays du nucléaire, où est le “changement “?


Contacts de soutien  :

mail : antirep-THT@riseup.net

tel : 07 53 36 62 48

La solidarité financière est aussi de mise pour pouvoir faire face à la répression de la lutte anti-THT. Merci d’envoyer vos dons à l’Association pour la solidarité et l’aide juridique (chèque à l’ordre de APSAJ, mention THT au dos), 6 cours des alliés, 35000 RENNES.

Retour sur le week-end de résistance à la ligne THT, par quelques un-es du groupe « médical »

Témoignage des secouristes volontaires lors du week-end de résistance à la construction de la ligne THT (Très Haute Tension) Cotentin-Maine.

Ce week-end du 22 au 24 juin dernier « s’inscrit dans la continuité de réflexions, d’informations et d’actions collectives menées depuis plusieurs mois. Les deux premiers jours étaient consacrés à des échanges entre locaux et militants-es antinucléaires venus-es d’un peu partout. Le dimanche étant une journée d’action dont la finalité était double, à savoir rendre visible cette résistance, et saboter l’avancée des travaux sur la ligne THT.

Retournons plus précisément sur cette journée :

Deux cortèges sont partis du camp, l’un marchant vers la mairie du Chefresne, l’autre vers les pylônes. Ces deux cortèges étaient totalement solidaires, en lien permanent, et poursuivant la même volonté politique. Au sein de ces deux cortèges nous étions une vingtaine de personnes, toutes antinucléaires, à s’être constitués comme un groupe « médical » autogéré en capacité d’assumer les premiers secours. Nous tenons à bien préciser que nous n’étions pas là en tant que prestataires de services, mais bien en tant que personnes participant activement à la construction de la lutte collective contre le nucléaire et son monde.

Au sein même de cette équipe médic, nous nous inscrivons dans une perspective politique d’échanges et de transmissions de savoirs et pratiques, rejetant les notions d’experts et de spécification des tâches.

Nous écrivons ce texte afin de faire un constat précis des événements et de dénoncer les violences « policières » assumées et préméditées par la préfecture de la Manche qui ont eu lieu ce dimanche 24 juin. Parce que cette journée n’est ni à oublier ni à banaliser, et qu’elle marque une nouvelle fois l’impunité et la monstruosité militaire, il nous semble important que ces constats et ces dénonciations soient diffusés largement aussi bien au cercle antinucléaire, aux professionnels en contact avec les victimes, qu’à n’importe qui ayant à faire aux forces de l’ordre. Cela, à la fois en solidarité avec nos amis-es et à visée d’auto-médiation.

Les moyens utilisés par la gendarmerie, outre les effectifs évidemment conséquents, étaient tous employés en vue de nuire et de blesser avec une détermination forte, pensée et assumée.

Pour le cortège se dirigeant vers les pylônes THT était déployé un arsenal comprenant des grenades explosives dites assourdissantes ou de désencerclement, des grenades lacrymogènes et des matraques. Les tirs, au lance-grenades ou à la main, étaient sciemment dirigés vers les personnes, arrivant au niveau du visage le plus souvent. Rappelons que les grenades sont mortelles lorsqu’elles sont lancées à tir tendu (pratique interdite par la loi), ce qui était le cas et qui devient une norme.

L’attaque a débuté de façon immédiatement brutale (à environ 200m du camp) avec des blessés-es graves dès la première charge, et n’a pas diminué d’intensité même lors de notre repli vers le camp. Et même lorsque des cordons de sécurité étaient constitués par nous-même autour de nos blessés-es et qu’ils signalaient verbalement aux bleus la situation, les charges et les tirs ont continué exactement avec la même violence.

L’autre cortège a essuyé des tirs de grenades lacrymogènes, sans sommation, au bout d’à peine quelques centaines de mètres de marche, ce qui a entraîné son repli immédiat.

En ce qui concerne les blessés-es :

- une personne a été blessée à l’œil de manière très grave, elle a été transférée d’un hôpital périphérique au CHU de Caen le jour même, sa vision est largement amputée par une hémorragie du vitré et le pronostic est réservé quant à la récupération de son acuité visuelle.

- une personne a subi un traumatisme crânien grave avec atteinte de l’œil suite à un tir tendu de grenade, il a été opéré le soir même. Il souffre d’une triple fracture du massif facial et la rétine de son œil a été touchée par la violence du choc. Sa vision est également extrêmement altérée de manière irréversible à 1/20ème.

Ces deux personnes ont nécessité une évacuation en urgence. Or la préfecture a volontairement saboté l’arrivée des véhicules médicalisés sur le camp. Les consignes étaient données de bloquer le premier véhicule médicalisé à quelques dizaines de mètres du camp. Une journaliste présente sur les lieux a constaté ce blocage par un cordon de gendarmes, ce qui a certainement permis son lever. Le deuxième a carrément été détourné par la gendarmerie, soit disant pour un de leur blessé.

Ces deux victimes ont donc attendu plus d’une heure trente. Peut-on parler d’autre chose que de cynisme et de sadisme ?

- une autre personne a eu une plaie importante au niveau du front (coup de matraque), ayant nécessité des points de suture.

Les blessés-es restant (environ 20) sont consécutifs aux multiples explosions de grenades assourdissantes et de désencerclement. En explosant des impacts métalliques se logent dans les chairs en profondeur, jusqu’à plusieurs centimètres sous la peau, sectionnant potentiellement nerfs et artères.

Ainsi, 15 éclats ont été constatés (jambe os, genou, vagin, sein, bras) chez une blessée. L’un de ses éclats a carrément sectionné un nerf de l’avant bras. Elle a été transférée vers un autre hôpital et a ensuite dû être opérée de son avant-bras (ce qui signifie qu’on ne lui a pas retiré tous les éclats de son corps). Elle garde des séquelles motrices et sensitives des doigts.

Les autres gardent leurs éclats dans leur corps, ce qui n’est pas sans poser problème, à court comme à long terme.

A noter, le médecin régulateur du SAMU, avec qui nous étions en lien, était harcelé par le chef de cabinet de la préfecture afin de fournir les identités des blessés-es et leur hôpital de destination. Si lui et d’autres soignants-es s’en sont tenu au secret médical, des employés-es de la polyclinique d’Avranches ont sciemment communiqué avec la gendarmerie préférant être indic plutôt que soignant… Chapeau les collabos !

Des policiers étaient également en faction devant certains hôpitaux du coin. Il a aussi été signalé de véritables barrages policiers (en ligne sur la route avec tenue de combat) arrêtant tous les véhicules et contrôlant les identités. Et ils ont même été jusqu’à surveiller l’entrée du CHU de Caen où deux fourgonnettes et « une ligne » de gardes mobiles attendaient sur la voie d’accès. La répression prime clairement sur l’assistance.

Enfin, malgré la solidarité entre nous tous, le sentiment d’effroi laisse, pour certains-es d’entre nous, des marques dans nos psychés qui mettront du temps à cicatriser… Marques façonnant, mais n’effaçant rien de notre désir de révolte.

Notre propos n’est pas « de pleurer sur notre sort » car nous savions dans quoi nous nous impliquions. Nous ne sommes pas dupes, la France est un État policier qui montre son vrai visage quand on s’attaque à ses piliers fondateurs, notamment l’industrie nucléaire. Certes cela n’est pas nouveau, mais mérite d’être rappelé sans cesse. L’Etat ne supporte pas sa contestation, et avoir du sang sur les mains ne lui fait pas peur. Et ce texte a pour but d’informer, encore et toujours, que la violence étatique n’est pas que symbolique, mais s’incarne aussi dans le corps de nos compagnes et compagnons touchées-s.

Quelques un-e-s du groupe « médical »

Contact : mediccaen@riseup.net »

THT: Jeudi écrit à la Ministre de l’Ecologie

« Trop c’est trop »: Avec l’arrestation hier d’un agriculteur au Chefresne,  la coupe est pleine!. Jeudi a pris sa plume hier pour réclamer une médiation en urgence.

« Madame la Ministre de l’Ecologie,

(copie à Madame Isabelle Attard, Députée de Bayeux;  Madame Gosselin et Monsieur Travert, députés de la Manche, JP Godefroy, sénateur de la Manche)

 Objet : Ligne THT Cotentin Maine

Je sollicite à nouveau votre attention au sujet de la ligne THT Cotentin-Maine suite l’interpellation illégale de Monsieur Yves Larsonneur, éleveur au Chefresne ce 31 juillet au matin.

Cette ligne Cotentin-Maine, de 400 000 volts et 163 kms, doit relier vers la Mayenne le site de production électrique nucléaire de Flamanville, où se construit actuellement le réacteur EPR.

 Suite à l’interpellation du Maire du Chefresne et à la démission du conseil municipal, suite au procès de Michel Houssin pour un “déboulonnage” symbolique de pylône, suite à l’évacuation illégale du Château d’eau, suite aux pressions psychologiques sur le maire et sa famille, suite à la violente « Bataille de Montabot » des 23 et 24 juin, l’interpellation illégale de ce matin montre clairement le rapport engagé entre le pouvoir centralisé et ceux qui portent les intérêts des territoires en plaçant au-dessus de tout le respect de la démocratie.

 En effet, on ne peut s’en remettre indéfiniment à la force pour faire accepter le nucléaire et la THT. 

 De son côté la Justice, qui se déclare compétente sur le sujet, valide les projets de RTE sans pour autant faire droit aux demandes d’études épidémiologique d’impact sur les courants vagabonds qui sont demandées tant par les agriculteurs, que par le Maire démissionnaire du Chefresne et son conseil municipal et que par les élus régionaux et départementaux.

 En tant que citoyen attaché à ma région, j’estime que nous sommes dans une impasse démocratique au Chefresne et je veux partager à nouveau cette préoccupation avec vous.

 Comme Madame Attard nouvelle députée de Bayeux, j’estime qu’une  médiation s’impose dans ce dossier avec le concours de personnalités compétentes et soucieuses du respect des processus démocratiques.

 La situation présente crée trop de souffrances et de frustrations. Elle exige une réponse urgente susceptible d’apaiser le climat et d’ouvrir une perspective démocratique nouvelle au « pays du nucléaire ».

 Je vous remercie par avance pour votre attention  et vous adresse, Madame la Ministre, l’expression de mes salutations distinguées » ». 

André JACQUES 

https://leblogdejeudi.wordpress.com/

THT: La députée EELV du Calvados Isabelle Attard demande la mise en place d’une « médiation »

La députée EELV du Calvados Isabelle Attard demande la mise en place d’une « médiation » après une manifestation qui a mal tourné dimanche contre une ligne à très haute tension. France soir 25 06 201 2

Les manifestants s'opposent à la ligne à très haute tension Cotentin-Maine (illustration)

Les manifestants s’opposent à la ligne à très haute tension Cotentin-Maine (illustration) AFP/MYCHELE DANIAU

Dimanche, de vives échauffourées ont éclaté lors d’une manifestation contre la ligne à très haute tension (THT) Cotentin-Maine en Basse-Normandie, conduisant à des affrontements entre la police et les manifestants.

La députée EELV du Calvados Isabelle Attard a demandé lundi « une médiation » après cet événement. « Il y a une véritable urgence à la mise en place d’une médiation pour apaiser la situation et retrouver les conditions d’un dialogue démocratique respectueux des citoyens », a estimé la députée dans un communiqué.

Deux blessés graves

Les heurts se sont déroulés dimanche à Montabot (Manche), dans le bocage normand, aux abords d’un camp qui a rassemblé jusqu’à 300 manifestants selon la police, 600 selon les militants. Trois manifestants, «deux grièvement blessés à la tête et un atteint par des éclats de grenades sur l’ensemble du corps », étaient toujours hospitalisés lundi après-midi, selon un porte-parole du collectif anti-THT joint par l’AFP. Au total, 25 personnes ont été blessées, selon cette source. Un militant de 24 ans, placé en garde à vue dimanche, a par ailleurs été relâché lundi et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris auprès de son avocat, Me Gervais Marie-Doutressoulle.

Selon la sous-préfète de Coutances Anne Frackowiak-Jacobs, dimanche, les forces de l’ordre avaient répondu « aux agressions des manifestants par des tirs de gaz lacrymogène et de flashball ». Quatre gendarmes avaient été légèrement blessés. La préfecture de la Manche n’a pas été en mesure lundi de fournir de nouvelles précisions.

« J’ai été choquée, comme les médecins présents sur le camp de Montabot, par l’utilisation de moyens de répression disproportionnés (grenades, flashball), par le nombre de blessés (dont deux personnes gravement atteintes à la tête) », a réagi lundi Mme Attard. « On observe un décalage sidérant entre la démarche ferme mais pacifique des habitants et des élus de la région, et la quantité de gendarmes déployés sur ce secteur de la Manche, faisant passer l’ensemble des militants anti-THT pour de dangereux terroristes. »

Marche pacifique anti-THT et affrontements au Chefresne: l’urgence d’une médiation

Après plusieurs semaines d’escalade et de pressions politiques , la situation du Chefresne est dans l’impasse et démontre l’urgence d’une médiation.

Suite à l’interpellation du maire et à la démission du Conseil municipal, suite au procès de Michel Houssin pour un « déboulonnage » symbolique de pylone,  suite à l’évacuation illégale du Château d’eau,  suite aux pressions psychologiques sur le maire et sa famille, les évènements du Week-end dernier montrent clairement le rapport entre le pouvoir centralisé et ceux qui portent les intérêts des territoires et placent au dessus de tout le respect de la démocratie. On ne peut s’en remettre indéfiniment à la force pour faire accepter le nucléaire et la THT.  C’est cette impasse que revèle Le Chefresne. Une médiation s’impose dans ce dossier, en urgence.

 

Plus de 500 personnes avaient convergé hier samedi, pour dénoncer la construction d’une ligne THT (très haute tension). Cette ligne Cotentin-Maine, de 400 000 volts et 163 km, doit relier le site de production électrique nucléaire de Flamanville, où se construit actuellement le réacteur EPR, à la Mayenne. La mise en place des 463 pylônes devant soutenir la future ligne a démarré en janvier dernier.( Ouest France) 

Le Chefresne : les gendarmes en hélicoptère

Le Chefresne : les gendarmes en hélicoptère
Le Chefresne et les alentours sont sous surveillance, ce week-end.Première partie de journée calme, au Chefresne, dans le canton de Percy, samedi 23 juin. La commune est le secteur de ralliement des opposants au passage de la THT sur le territoire. C’est en hélicoptère bleu que la gendarmerie survole régulièrement, de jour comme de nuit, avec force bruit et projecteurs menaçants  le camp et les pylônes  de la ligne THT en cours de construction par RTE.
Le campement des militants et sympathisants établi au Mont-Robin, sur la commune de Montabot.

Le campement des militants et sympathisants établi au Mont-Robin, sur la commune de Montabot. Ouest-France

Le départ de la marche pacifique, réclamant l'arrêt immédiat du nucléaire.

Le départ de la marche pacifique, réclamant l’arrêt immédiat du nucléaire. Ouest-France

Alors qu’une marche pacifique d’une centaine de personnes vient de démarrer du camp des militants et sympathisants, près de Montabot, en direction du Chefresne (communes distantes de quelques kilomètres), un groupe d’opposants à la ligne érige un barrage à l’aide de troncs d’arbres pour empêcher les forces de l’ordre d’accèder à leur campement. La situation devient confuse: des bruits d’affrontements et des relents de gaz lacrymogènes proviennent des alentours de la zone, où les gendarmes se sont positionnées en nombre, à chaque carrefour ainsi qu’au pied des pylônes du secteur. 

La marche pacifique accueillie par des jets de grenades lacrymogènes envoyées par les gendarmes devra faire demi tour au camp.

Les vaches entre gendarmes et manifestants

Un manifestant a été blessé à la tête lors d’affrontements entre des opposants à la ligne THT Cotentin-Maine et forces de l’ordre, à Montabot (Manche), a constaté une journaliste de l’AFP, tandis que la préfecture annonce deux manifestants et deux gendarmes blessés.  © 2012 AFP

Selon la préfecture, deux manifestants ont « été blessés – une plaie à l’oeil et une inhalation de gaz lacrymogène » – ainsi que deux gendarmes (« une main cassée et une blessure au bras par barre à mine »).

Un porte-parole des manifestants a affirmé que trois d’entre eux ont été hospitalisés: deux blessés à la tête et un à la jambe. Il précise que les blessés à la tête auraient été victimes d’éclats de grenades détonantes jetées à terre par les forces de l’ordre, ajoutant qu’une dizaine de militants ont aussi été blessés légèrement aux jambes.

Un manifestant a aussi été interpellé, selon la police et les manifestants, qui n’avaient pas plus de précision.

Le ou la manifestante blessé(e) à la tête a été évacué(e) sur une civière par les pompiers vers 11H30, a constaté une journaliste de l’AFP. La victime avait un bandage avec une tache rouge sur la tête.

Elle se trouvait à Montabot, où les opposants ont érigé depuis deux jours dans un champ « un camp de résistance » à la THT, interdit aux médias.

La victime aurait été blessée lors de heurts entre manifestants et forces de l’ordre, non loin d’un barrage constitué de rondins de bois et de fils barbelés érigés par les opposants à la THT cagoulés, portant des combinaisons blanches et masques à gaz, sur une route communale jonchées de clous, dans un secteur où plusieurs pylônes sont en construction.

Grave : Les blessés et leurs secouristes ont attendu longtemps les pompiers , l’ambulance restant bloquée par les gendarmes .

Et le Chateau d’eau?

Par ailleurs, la préfecture vient d’annoncer que le juge des référés du tribunal administratif de Caen, avait rejeté hier la requête de l’association «Percy sous tension». Celle-ci souhaitait obtenir l’autorisation d’accès à l’ancien château d’eau du Chefresne. L’édifice, mis à disposition par la commune à l’association, avait été évacué dès mercredi par les gendarmes, en exécution d’un arrêté du préfet de la Manche. Adolphe Colrat considérait que le château d’eau ne présentait pas toutes les conditions de sécurité pour accueillir du public.

Chefresne: Isabelle Attard réagit vivement France 3, 22 juin 2012

Par Marc Sadouni

La députée EELV du Calvados dénonce « les évènements graves qui se sont déroulés ces derniers jours ».

Après l’évacuation mercredi d’un château d’eau où dormaient deux militants, Isabelle Attard pointe dans un communiqué « des opérations d’intimidation et de harcèlement de la part des forces de l’ordre, sur des personnes ne faisant l’objet d’aucune poursuite judiciaire« .

La députée du Calvados a décidé de saisir le Ministre de l’intérieur, Manuel Valls de la situation du Chefresne et lui demande d’ouvrir une réelle concertation qui prenne enfin en compte les impératifs de santé publique portés par les opposants à la ligne THT.

( La Manche Libre) Ce 24 juin, venue au Chefresne en début d’après-midi, Isabelle Attard, nouvelle députée (Europe Ecologie Les Verts) de Bayeux, s’est déclarée  »choquée par ce déferlement de violence policière », dont elle a informé le cabinet de Manuel Valls, le ministre de l’intérieur.

En compagnie de Jean-Claude Bossard, maire du Chefresne, de François Dufour, vice-président (EELV) du conseil régional et de deux conseillères régionales (EELV) Bérengère Dauvin et Clara Osadtchy, Isabelle Attard s‘est rendue dans le bois du Chefresne où des militants anti-THT occupent la cime de plusieurs arbres avant de se diriger, ceinte de son écharpe, vers le château d’eau d’où elle est repartie à l’issue d’un face à face avec les forces de l’ordre. La députée de Bayeux a terminé son déplacement par le camp de Montabot, que les militants anti nucléaire étaient en train de quitter.

 Heureusement qu’il y a une députée EELV du département d’à côté qui réagit….Ses amis du PS manchois sont aux abonnés absents. Visiblement le changement , c’est pas pour maintenant.

« Traités presque comme des terroristes » : informations Ouest france du 24 juin 19h

Les forces de l’ordre ont chargé alors qu’aucune infraction n’avait été commise, a assuré de son côté l’avocat des anti-THT, Me Gervais Marie-Doutressoulle, qui lui a compté six blessés dont deux sérieux chez les manifestants.

Selon le porte-parole des militants anti-THT, l’un de ces blessés a été transféré au CHU de Caen pour y être opéré à la tête.

Un seul manifestant a été placé en garde à vue après avoir jeté un fumigène sur un gendarme, selon la préfecture. 

Les forces de l’ordre ont utilisé des grands moyens:  grenades de dés-encerclement, grenades assourdissantes, gaz lacrymogène, matraques …laissant de nombreux blessés.

Images et commentaire FR3: Un médecin bénévole venu passer le week-end aux côtés des manifestants témoigne, sous le sceau de l’anonymat « J’ai vu de nombreux blessés par des éléments de plastique chaud qui ont engendré des blessures graves, des hématomes importants avec des douleurs difficiles à gérer, dit-il. J’ai vu passer 25 blessés à la tente….. Et on a eu du mal à faire venir l’ambulance !« 

Voir aussi:  THT quand l’UMP de la Manche veut jouer les arbitres…